Jean Paillot, avocat des parents de Vincent Lambert, a déclaré à l'AFP que les médecins arrêteraient dès lundi 20 mai les soins donnés à ce patient tétraplégique, en état végétatif depuis plus de 10 ans.
«C'est une honte, un scandale absolu, ils n'ont même pas pu embrasser leur fils», a-t-il déploré.
Selon RTL, l'avocat des parents a annoncé avoir déposé des recours pour suspendre cette décision.
M. Paillot estime qu'en arrêtant le traitement de Vincent Lambert, les médecins violaient la décision du Comité international pour le droit des personnes handicapées (CIDPH). Le 3 mai dernier, ce comité de l'ONU avait ordonné que l'alimentation et l'hydratation du patient soient maintenues le temps qu'on examine son cas.
Depuis 2013, les parents de Vincent Lambert mènent une bataille juridique contre l'épouse de leur fils, son neveu François et six des frères et sœurs du patient qui veulent que cet «acharnement thérapeutique» stoppe.
En France, l'arrêt de soins médicaux pouvant conduire au décès du patient est autorisé par la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite loi Leonetti.