Euthanasie sans autorisation: quand les médecins abusent en Belgique

© Sputnik . Igor Zarembo / Accéder à la base multimédiaМедик с лекарством
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L’euthanasie d’un patient atteint de la maladie de Parkinson mais qui n’avait jamais formellement demandé à mourir fait actuellement polémique en Belgique, un pays où l’euthanasie est légale depuis 2002.

Les médecins ont euthanasié un malade atteint de Parkinson à la demande de ses proches, tandis que le souhait du patient n'a pas été pris en compte, a révélé l'AP. Le scandale a éclaté après une lettre ouverte d'un médecin, qui dit avoir quitté la commission d'État sur l'euthanasie en raison de la mauvaise supervision de ses collègues dans ce domaine.

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La Commission viole systématiquement la loi, a affirmé le neurologue Ludo Vanopdenbosch dans la lettre de démission qu'il a envoyée aux parlementaires qui nomment les membres de l'organisme.

L'an dernier, la Commission a étudié le cas d'un patient atteint de démence sévère et de la maladie de Parkinson, dont l'identité n'a pas été dévoilée. Il a été euthanasié à la demande de la famille tandis qu'aucune demande précédente d'euthanasie n'a pas été formulée par le patient lui-même.

Après plusieurs heures de discussions, la Commission a conclu qu'il n'était pas nécessaire de demander au procureur public d'enquêter pour déterminer si des plaintes devaient être déposées.

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Les deux coprésidents de la commission, le docteur Distelmans et l'avocat Gilles Cenicot, ont estimé que le médecin qui soignait ce patient avait incorrectement décrit la procédure comme étant une euthanasie, et qu'il aurait plutôt dû évoquer une sédation palliative. Une telle sédation vise à soulager les douleurs d'un patient en fin de vie, mais non à provoquer sa mort.

Le Dr Vanopdenbosch, qui est lui aussi un spécialiste des soins palliatifs, a écrit que l'intention du médecin était de «tuer le patient» et que «les moyens d'atténuer les souffrances du patient étaient disproportionnés».

En Belgique, les patients atteints de troubles physiques ou mentaux ont le droit à l'euthanasie. Leur maladie ne doit pas nécessairement être mortelle, mais leur souffrance doit être «impossible à endurer ou à soulager».

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