Les États-Unis voient l'Iran comme une menace aux intérêts américains mais ne cherchent pas la guerre, selon le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui a accordé une interview à la chaîne CNBC le 10 mai. D'après lui, la Maison-Blanche saura «bien sûr» saluer une opportunité de négocier avec Téhéran.
Il a ajouté qu'alors que l'Iran est vu comme un pays qui peut représenter une menace, Donald Trump et son administration sont en train de renforcer leurs capacités de répondre à n'importe quelle agression de la part de l'Iran.
«Nous ne ferons pas de calcul erroné: notre but n'est pas la guerre, notre but est de changer le comportement du gouvernement iranien. Nous espérons que le peuple iranien recevra enfin ce qu'il veut et ce qu'il mérite largement.»
Interrogé sur les forces armées déployées dans la région, Mike Pompeo a expliqué que toutes les forces américaines présentes dans la zone étaient destinées à donner aux États-Unis des moyens de répondre conséquemment à toute action inattendue de l'Iran s'il «prend une mauvaise décision».
«Les forces que nous mettons en place, les forces que nous avions dans la région auparavant […], le Président a voulu être sûr que dans le cas où quelque chose se produirait, nous soyons prêts à répondre de manière appropriée.»
«À Washington, on considère que le monde entier est la zone d'intérêt des États-Unis», a-t-il précisé, ajoutant qu'en ce qui concerne le Moyen-Orient, d'un côté on observe une confrontation entre Téhéran et Tel Aviv, ce dernier étant un allié stratégique des Américains, et de l'autre le problème opposant les chiites aux sunnites et le soutien à l'Arabie saoudite, un autre allié des États-Unis.
«Ils [les Américains, ndlr] veulent changer la politique étrangère de l'Iran. Et s'ils n'arrivent pas à le faire avec le gouvernement actuel, alors le changer. Les États-Unis affirment depuis longtemps cette tâche et tentent de la réaliser par le biais de différents moyens», a-t-il expliqué en commentant l'interview de Mike Pompeo.