Juan Guaido, opposant vénézuélien qui a été reconnu comme «Président par intérim» par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, a affirmé lundi à l'AFP que certains de ceux qui s'étaient dits prêts à suivre son appel au soulèvement militaire n'avaient pas «tenu parole». Il a toutefois assuré que le changement était «très proche» au Venezuela.
«Certaines personnes n'ont pas tenu parole […] Cela ne signifie pas qu'elles ne le feront pas sous peu», a-t-il indiqué, évoquant son appel lancé le 30 avril près d'une base militaire de Caracas.
«Des conversations ont lieu […] avec des responsables civils et militaires», a encore dit à l'AFP Juan Guaido, sans préciser à quelles personnalités il faisait allusion.
«Je suis très optimiste quant au fait que nous sommes très proches du changement au Venezuela», a poursuivi Juan Guaido.
Il a assuré qu'il voulait, dans ce contexte, mettre en place une «transition démocratique, des élections libres» et a dit continuer à appeler les Vénézuéliens à manifester contre Nicolas Maduro.
Le 30 avril, Juan Guaido était intervenu devant ses partisans réunis à l'extérieur de la base aérienne de La Carlota, annonçant le début de la «fin définitive de l'usurpation» et appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place. Nicolas Maduro a ensuite annoncé l'échec du coup d'État et a fait savoir qu'il avait ordonné d'ouvrir une enquête sur cette tentative et que plusieurs putschistes présumés étaient déjà interrogés. Il a ajouté que tous ceux qui avaient pris les armes pour renverser le pouvoir seraient retrouvés et jugés. Le chef de l'État avait précédemment indiqué que les forces armées étaient restées fidèles au pouvoir.