Mikhaïl Savtchenko, un habitant de Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, se trouvait à bord du SuperJet 100 qui, dimanche 5 mai, a réalisé un atterrissage d'urgence à Moscou et a pris feu.
Il souligne qu'il est «difficile de commenter quoi que ce soit», mais formule quand même «quelques mots».
«Premièrement, un grand merci aux membres de l'équipage qui sont intervenus rapidement et ont agi en cohérence. Sans eux, les victimes auraient été bien plus nombreuses. Aux hôtesses de l'air qui tenaient bon en sachant à quel point tout était sérieux.»
Il adresse également des paroles de remerciement aux services au sol et à tous ceux qui ont fourni leur aide après l'atterrissage, notamment au ministère des Situations d'urgence qui a rapidement mis en place la ligne téléphonique d'urgence.
Évoquant les personnes qui avaient saisi leurs bagages et qui, selon l'une des hypothèses, avaient ainsi gêné la sortie des autres, Mikhaïl Savtchenko indique qu'il «ne sait que dire».
«À Dieu de les juger. Mais je voudrais demander de ne pas les harceler, je suis certain qu'ils ont le cœur lourd. Je ne pense pas que quelqu'un ait traîné ses valises de manière réfléchie et de sang-froid dans ces flammes d'enfer. Je ne sais pas comment fonctionne le cerveau dans de telles situations, c'est une question aux experts.»
Mikhaïl Savtchenko ajoute que «c'est un énorme chagrin» et précise que lui-même «ne trimbalait pas» ses valises.
«Quand je filmais, il n'y avait autour de moi personne à qui j'aurais pu accorder mon aide. Mais, croyez-moi, cela ne me console pas», fait-il remarquer pour conclure.
Selon un bilan provisoire du Comité d'enquête de Russie, 40 passagers et un membre d'équipage ont été tués dans l'incendie. Plusieurs blessés sont dans un état grave.