Boeing a reconnu dans un communiqué diffusé dimanche 5 mai avoir eu connaissance des dysfonctionnements dans les systèmes d'alerte des pilotes du modèle 737 MAX dès 2017, soit un an avant l'accident de l’avion Lion Air, suivi en mars 2019 par le crash de celui d’Ethiopian Airlines.
Lors de l'accident de l’appareil Lion Air en mer de Java en octobre 2018, qui a fait 189 morts, l'AOA, même hors service, a continué d'émettre des données erronées au système de stabilisation MCAS de l’avion. Ce dernier a alors mis l'avion en piqué, bien que les pilotes aient tenté de le redresser, ce qui a provoqué la catastrophe.
Une inspection conduite par des ingénieurs et des responsables n'avait cependant pas permis de conclure que ce dysfonctionnement pouvait «avoir un impact négatif sur la sécurité de l'avion».
Depuis l’accident de l’appareil d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier au sud-est d'Addis-Abeba, tous les 737 MAX sont immobilisés au sol. Le crash a fait 157 morts. Il est survenu moins de cinq mois après celui de l’avion Lion Air et dans des circonstances similaires.