Juste avant l'accident du Boeing 737 MAX 8 en Indonésie en octobre dernier, dont la cause n'a pas encore été déterminée, le copilote indonésien a crié «Allahu akbar» («Dieu est le plus grand» en arabe), a montré le déchiffrage de l'enregistrement des dialogues à bord, relate Reuters.
Le capitaine, qui était un Indien, est, lui, resté silencieux à la fin de ce vol tragique. Avant l'accident, l'équipage cherchait désespérément à remédier à la défaillance des systèmes de bord, en consultant notamment le manuel ad hoc, a établi l'enquête.
L'avion a ensuite heurté l'eau, tuant les 189 personnes à son bord.
Selon un rapport de novembre, le copilote aurait informé un aiguilleur du ciel d'un «problème de contrôle de vol» deux minutes seulement après le décollage. Bien que le pilote n'ait pas cité exactement le problème, l'une des sources de Reuters a déclaré que la vitesse de l'appareil était mentionnée dans l'enregistrement vocal, tandis qu'une autre a expliqué qu'un indicateur ne signalait pas de problème sur l'écran du copilote, alors que le commandant de bord avait reçu une telle notification.
Un autre Boeing 737 MAX 8, d'Ethiopian Airlines cette fois-ci, s'est écrasé le 10 mars 2019 à 62 kilomètres de la capitale de l'Éthiopie, Addis-Abeba. Ce vol reliait Addis-Abeba à Nairobi, la capitale du Kenya. Il s'agit du deuxième crash d'un avion de ce type en six mois, après le 29 octobre 2018, lorsqu'un Boeing 737 MAX de la compagnie aérienne Lion Air s'est abîmé dans la mer de Java peu après son décollage de Jakarta. Les deux catastrophes présenteraient «des similitudes évidentes».
À la suite de ces tragédies, les autorités de l'aviation et les compagnies aériennes du monde entier ont immobilisé leurs appareils 737 MAX série 8 ou leur ont fermé leur espace aérien.