La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a comparé la déclaration du secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, selon laquelle le Président vénézuélien Nicolas Maduro aurait l'intention de quitter son pays, aux infox au sujet de la fuite du Président syrien Bachar el-Assad durant l'étape de crise dans le conflit syrien.
Elle a rappelé que Nicolas Maduro avait démenti les affirmations de Mike Pompeo, ajoutant que «les États-Unis n'avaient encore jamais eu de gouvernement aussi fou que celui-ci».
«Des journalistes américains m'appellent et me demandent de commenter la déclaration de Mike Pompeo selon laquelle Nicolas Maduro aurait l'intention "de fuir Caracas"», a écrit Maria Zakharova sur sa page Facebook.
Elle a souligné qu'elle avait déjà commenté le sujet et estimé que cela pourrait faire partie du plan visant à démoraliser les Vénézuéliens, et avant tout, l'armée du pays.
«Mais les journalistes américains continuaient de m'appeler le matin, alors que Nicolas Maduro avait déjà fait sa déclaration. Quand je leur demandais s'ils étaient au courant que Caracas avait démenti le secrétaire d'État américain, ils me répondaient que non […] Je me permettrais de rappeler que les nouvelles sur "la fuite d'Assad et de sa famille en Russie" étaient régulièrement diffusées dans l'espace mondial de l'information durant l'étape de crise dans l'épopée syrienne», a indiqué Maria Zakharova.
Selon Mike Pompeo, le Président vénézuélien aurait voulu quitter le pays et fuir à Cuba, mais «les Russes [lui] avaient interdit de quitter le pays». Il a été vivement critiqué par Nicolas Maduro qui a accusé le secrétaire d'État américain de «manque de sérieux».
Le 30 avril Juan Guaido, est intervenu devant ses partisans rassemblés à l'extérieur de la base aérienne de La Carlota, annonçant le début de la «fin définitive de l'usurpation» et appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place.
Pour le 1er mai, le «Président par intérim», reconnu par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, avait promis d'organiser «la plus grande marche de l'histoire vénézuélienne». Le pouvoir a lui aussi appelé à manifester le 1er mai dans le centre de Caracas pour le traditionnel défilé de la fête du Travail.
Les protestations se poursuivent depuis plusieurs mois au Venezuela, confronté à une grave crise économique assortie de tensions politiques.