Les enfants d’un Gilet jaune sont-ils «otages de la politique de Paris»?

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Les enfants d’un Gilet jaune, street medic et militant breton, ont été pris en charge par les services sociaux suite à la perquisition de leur domicile. Tandis que le grand-père affirme que ses petites-filles sont «otages de la politique de Paris», le parquetier assure que cela n’est pas lié aux activités de leur père, relate Libération.

Le service CheckNews de Libération s'est penché sur l'histoire de Jonathan L., un Gilet jaune, street medic et indépendantiste breton.

Le 24 avril au matin, les forces de l'ordre ont perquisitionné son appartement près de Belfort où il vivait avec sa compagne et leurs deux filles. Son portable et son ordinateur ont été saisis dans le cadre de la perquisition. Par la suite, l'homme a été arrêté, placé en garde à vue puis mis en examen. Sa conjointe a été auditionnée sans que des charges ne soient prononcées.

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Placé sous contrôle judiciaire, le Gilet jaune s'est vu interdire de sortir de son département et des départements limitrophes. Qui plus est, Jonathan L. est obligé de pointer régulièrement à la gendarmerie, a expliqué le parquet à CheckNews.

Il lui est notamment reproché d'avoir publié des messages sur ses profils Facebook (CheckNews en a compté trois) dont «l'un appelait à s'armer contre l'autorité de l'État» et «plusieurs autres constituent des provocations à commettre un délit ou un crime», a expliqué au média le parquet de Belfort.

«Il n'est pas question de faits de violences contre les forces de l'ordre», a toutefois ajouté le procureur de la République de Belfort.

Le père de Jonathan L. a également déclaré à CheckNews que la «police lui reprocherait des appels à la violence sur sa page Facebook» sans toutefois «aucun acte».

Les enfants de Jonathan L. et de sa campagne ont été placés auprès des services sociaux du département le 24 avril et y restent jusqu'à présent.

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«À l'issue de la perquisition, un compte rendu a été fait au parquet sur l'état de l'habitation. Les conditions dans lesquelles vivaient les enfants ont donné lieu à une réaction du parquet», a détaillé le magistrat à CheckNews.

Bien qu'il a été suggéré sur les réseaux sociaux que l'«insalubrité» évoquée par le procureur pourrait résulter de la perquisition elle-même, le magistrat a contesté que «ce n'est pas ce désordre qui a justifié le placement des enfants».

Cependant, le grand-père reste persuadé que «le placement des enfants vise à sanctionner l'activisme de son fils, en tant que street medic et qu'indépendantiste breton».

«À travers lui, c'est tout le groupe des medics qui est visé. L'enlèvement des petites est fait pour faire peur à tous […]. Mon fils est également un militant assez connu pour défendre la Bretagne [il a notamment demandé la nationalité bretonne, ndlr]. Il dérange l'État. Depuis, nous nous battons pour le retour de mes petites-filles otages de la politique de Paris», a commenté le père de Jonathan L.

Le procureur de Belfort a néanmoins réaffirmé que «tout cela n'a rien à voir avec son militantisme, ou son activité de street medic sur les manifestations».

Le parquetier appelle en outre à faire la différence entre les deux affaires dont l'une pénale et ayant entraîné la perquisition qui porte sur les messages postés en ligne tandis que la seconde, ouverte à la suite de la perquisition, est centré autour des enfants de Jonathan L.

D'après le procureur de la République, le Gilet jaune et sa campagne doivent rencontrer le juge pour enfant la semaine prochaine.

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