La justice condamne un Gilet jaune ayant appelé les policiers à se tuer

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Acte 23 des Gilets jaunes, le 20 avril 2019 - Sputnik Afrique
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Un cuisinier au chômage, militant des Gilets jaunes, a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir appelé les policiers à se donner la mort. Il devra également accomplir 180 heures de travaux d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte.

Un homme de 49 ans a été condamné mardi 30 avril à huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Paris pour avoir lancé des slogans haineux aux policiers lors de l'acte 23 des Gilets jaunes, le 20 avril. Pendant près de cinq minutes, la foule avait crié des appels à se tuer face aux forces de l'ordre.

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Ce cuisinier au chômage, jugé pour «outrages en réunion à personne dépositaire de l'autorité publique», devra également accomplir 180 heures de travaux d'intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.

Le prévenu, vêtu d'un t-shirt à l'effigie du baron de la drogue colombien Pablo Escobar, a justifié son geste par les violences policières. «Ça a commencé après qu'une femme enceinte a été bousculée par les forces de l'ordre», a-t-il déclaré. «C'était la folie du moment», a-t-il ajouté, précisant ne pas être «l'instigateur» des cris. Ce Gilet jaune a participé à tous les actes «sans jamais être interpellé», selon son avocate.

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Les Gilets jaunes dénoncent régulièrement l'usage par les forces de l'ordre du lanceur de balles de défense (LBD) et des grenades GLI-F4, à l'origine de nombreuses blessures, voire de mutilations.

Durant l'acte 23 sur la place de la République à Paris, des manifestants ont scandé à plusieurs reprises des chants appelant les forces de l'ordre à se tuer, des provocations qui ont scandalisé les syndicats et les milieux politiques français. Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête. Ces slogans de manifestants sont intervenus dans un contexte de vague de morts volontaires dans les rangs des forces de l'ordre recensées depuis le début de l'année.

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