Le Salvator Mundi de Léonard de Vinci, la toile la plus chère au monde, adjugée en 2017 pour la somme record de 450 millions de dollars, est au cœur d'une énigme: depuis la vente, il n'a plus refait surface.
La localisation de ce tableau de 65 cm sur 45, où le Christ en habit bleu ciel émerge des ténèbres, bénissant d'une main le monde tout en tenant un globe transparent dans l'autre, reste un mystère. Les experts interrogés sont partagés: certains le voient dans les réserves du Louvre Abu Dhabi, d'autres estiment qu'il n'y est jamais arrivé, un autre évoquant un musée à Genève…
Tout comme la localisation, le propriétaire de l'œuvre reste inconnu. Selon The Wall Street Journal, l'acheteur serait le prince saoudien Badr ben Abdallah, au nom de Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie Saoudite qui n'a jamais confirmé être le propriétaire du tableau, ni par ailleurs démenti.
Bien que le ministère de la Culture émirati assure en être bien propriétaire, sans toutefois être en mesure de dire où il se trouve, personne ne sait qui est officiellement le propriétaire. Christie's n'a pas divulgué son identité lors de la conférence de presse qui avait suivi la vente.
Un demi-siècle plus tard, en 2011, un groupe d'experts a conclu que le tableau avait été peint par Léonard lui-même, bien que certains spécialistes continuent d'émettre des doutes à ce sujet.
En 2013, le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev l'avait acheté à titre privé pour 127,5 millions de dollars avant de le mettre aux enchères à New York 5 ans plus tard.