Après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame il y a presque deux semaines, l'ingénieur et spécialiste en mécanique à l'Université de Versailles Paolo Vannucci, qui avait rédigé en 2016 un rapport sur les risques d'incendie à Notre-Dame, a exprimé son inquiétude concernant la résistance de la structure aux vents violents.
«Il y a une importante perte de résistance au vent, de l'ordre de 60%. La vitesse des vents critiques que la cathédrale pouvait supporter avant un effondrement des voûtes était de 222 km/h avant l'incendie. Elle n'est plus que de 90 km/h aujourd'hui!», a-t-il déclaré dans une interview accordée au magazine spécialisé Batiactu.
Dans une interview accordée à l'AFP, l'ingénieur n'a également pas exclu qu'«une violente tempête puisse, en l'état actuel, entraîner l'effondrement d'une partie du clair-étage», c'est-à-dire la rangée supérieure des murs de la nef ornée de vitraux, tout en soulignant qu'il s'agit de simples hypothèses tant que l'état de la structure n'est pas précisément connu.
Un incendie s'est déclaré lundi 15 avril dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le procureur de la République de Paris a indiqué mardi 16 avril que la piste accidentelle était privilégiée. Selon les pompiers, le feu serait «potentiellement lié» aux travaux de rénovation de ce monument historique, le plus visité d'Europe. Le Président Macron a annoncé le 16 avril qu'il voulait que la cathédrale soit rebâtie d'ici cinq ans.