Dans une avalanche de théories, dont une partie est conspirationniste, sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, certains internautes se sont posé des questions face à la couleur jaune de la fumée. Les tenants des théories du complot ont même fait allusion aux attentats du 11-Septembre aux États-Unis, lors desquels, d'après eux, la fumée avait été de la même la couleur. Ils suggèrent que cela pourrait être une preuve que le départ de feu ne pouvait être accidentel. Parue en ligne, une de ces publications a été partagée des dizaines de milliers de fois.
Entre temps, les spécialistes auxquels s'est adressé CheckNews de Libération affirment que l'utilisation de différents produits chimiques lors de la construction pourrait avoir donné cette couleur à la fumée. La thermite se trouve parmi elles, ce qui «n'étaye pas pour autant la thèse complotiste de l'incendie volontaire». D'autant plus que, et le porte-parole de la cathédrale, et l'entreprise en charge des travaux ont signalé l'absence de soudures qui auraient pu justifier son utilisation dans la construction.
«La couleur de la fumée au-dessus de Notre-Dame correspond tout à fait à une combustion de plomb», a informé Pascal Paillard, responsable de l'équipe «ingénierie des matériaux et métallurgie» à l'Institut des matériaux de Nantes, cité par CheckNews.
Avis qui semble vraisemblable: selon le site de la cathédrale, il y avait 250 tonnes de plomb dans la flèche, et 210 tonnes dans la toiture de Notre-Dame. De ce fait, la fumée jaune n'est pas obligatoirement synonyme d'acte criminel.
Un incendie s'est déclaré le 15 avril dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Selon les médias qui se réfèrent aux pompiers, le feu serait «potentiellement lié» aux travaux de rénovation de ce monument historique, le plus visité d'Europe. La restauration de la flèche, en vue notamment d'en refaire l'étanchéité, était en cours.