En réponse au refus de Paris d'attribuer des cartes de presse aux journalistes de Sputnik, Moscou étudie la possibilité et les modalités de mesures symétriques, fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères.
Ce dernier a posté sur son compte Twitter que la situation des médias russes en France était en train de se dégrader. En effet, Paris continue à ignorer les appels de Moscou à la normalisation des relations entre les deux pays en ce qui concerne la presse, mais mène une politique de discrimination et de limitation des médias russes.
#Захарова Положение российских СМИ во Франции продолжает ухудшаться. При этом официальный #Париж игнорирует наши призывы к нормализации ситуации, продолжая политику ограничений и дискриминации наших медиа pic.twitter.com/1ODiQtz1ak
— МИД России 🇷🇺 (@MID_RF) April 25, 2019
Selon la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, les autorités françaises empêchent le travail des journalistes russes en France.
Attendu que cette situation dure depuis déjà un an, Maria Zakharova a annoncé que Moscou ferait comme Paris. Elle a précisé que les journalistes russes de l'agence Sputnik travaillant en France n'avaient toujours pas reçu du ministère français des Affaires étrangères leur carte de presse, le document qui prouve le statut de correspondant d'un média étranger accrédité.
«Nous commençons à appliquer des mesures symétriques aux journalistes français. Comme les médias russes reçoivent, au lieu de la carte de presse la réponse que leur demande est en cours de traitement, la même réponse sera donnée aux journalistes français.»
Elle a ensuite ajouté que ce sont des conséquences des décisions prises côté français et que Moscou répondait «en douceur pour l'instant».
Soulignant le fait que cette question n'a pas pu être réglée en plus d'un an, «il n'y a pas de refus officiel d'accréditation, mais il y a des procédures sans fin pour lesquelles nos journalistes se voient répondre par des formules bureaucratiques. Tout cela est offensant pour les journalistes à qui il n'est d'ailleurs pas présenté un seul fait expliquant qu'ils ne se comportaient pas comme il faut ou ne travaillaient pas comme il faut».
D'après la porte-parole du ministère, cette situation laisse les journalistes sans statut juridique clair, ce qui les empêche d'effectuer leur travail à part entière. Ils se retrouvent dans une situation de hors-la-loi.
«C'est exactement cette méthodologie que nous mettrons en place pour les médias français à Moscou. En général, nous pensons que cette situation est inacceptable», a-t-elle conclut.