Dans un communiqué officiel publié sur sa page Facebook, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) marocaine a annoncé l'arrestation d'une centaine de gérants et employés de centres d'appels fictifs dans les villes de Casablanca, Marrakech, Meknès, Oujda et Kénitra. Ces personnes sont suspectées d'avoir exercé des activités sans autorisations légales. Une enquête judiciaire a été ouverte. Ils sont poursuivis pour vols, transferts et piratages d'appels téléphoniques.
La DGSN a donné des détails sur le mode opératoire des prévenus qui «appellent plusieurs victimes d'un numéro enregistré à l'étranger en se contentant d'une seule sonnerie pour pousser la victime à rappeler avant de transférer son appel à un centre d'appel fictif qui rallonge la durée de la communication». Elle souligne que cette astuce consiste à «épuiser le solde téléphonique de la victime et faire payer à la société de télécommunication nationale ayant reçu les sonneries suspectes, les frais d'appels en devise étrangère».
D'après les estimations indiquées dans le communiqué de la DGSN, ces centres d'appels fictifs ont fait perdre à leurs victimes plus de deux millions de dirhams (soit plus de 186.000 euros).
L'enquête menée par la police judiciaire vise également la découverte d'éventuelles «ramifications de ces activités, tant au niveau national qu'international, en plus de l'arrestation d'autres complices», conclu le communiqué.