Le site Mediapart ayant fait savoir le 21 avril que Nathalie Loiseau avait figuré, lors d'une élection interne à Sciences-Po Paris en 1984, sur la liste de l'Union des Étudiants de Droite (UED), la tête de liste LREM aux élections européennes a décidé de contrattaquer.
Dans un message posté sur sa page Facebook, et partagé sur Twitter par une députée LREM, Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux élections européennes, a réagi aux informations de Mediapart.
«Je combats l'extrême droite depuis des années, c'est même pour cela que je suis entrée en politique», a-t-elle affirmé, s'en prenant directement à Edwy Plenel.
"Venir de la droite, avoir rejoint Emmanuel Macron et combattre l'extrême droite, avoir une chance de la battre le 26 mai, c'est insupportable à Plenel. Avoir été gaulliste à 20 ans plutôt que maoïste, c'est insupportable à Plenel." @NathalieLoiseau
— Aurore Bergé (@auroreberge) 23 апреля 2019 г.
Total soutien. #Renaissance pic.twitter.com/smFRusu3hl
«Venir de la droite […], c'est insupportable à Edwy Plenel. Avoir été gaulliste à 20 ans plutôt que maoïste, soutien du terrorisme palestinien et des Khmers rouges, c'est insupportable à Edwy Plenel.»
Elle a précisé en outre qu'elle avait «accepté de figurer sur une liste [celle de l'UED, ndlr] pour faire plaisir à un copain sans aucune chance d'être élue, sans faire campagne et sans connaître les autres colistiers».
Edwy Plenel a répondu aussitôt.
La question n’est pas d’avoir eu un passé mais de ne pas en rendre compte. Pour ma part, bien que n’ayant pas les mêmes obligations qu’une personne qui sollicite nos votes, je l’ai fait en 2002 (il ne s’agissait pas du maoïsme mais du trotskysme). Ici: https://t.co/mrqu0RBBqt
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 23 апреля 2019 г.
Cette réaction de @NathalieLoiseau aux révélations de @Mediapart sur des engagements de jeunesse qu’elle avait toujours cachés ne la grandit pas. Les auteures de cette enquête @ellensalvi @marineturchi n’ont rien à voir avec ma propre jeunesse. Suite ⤵️ https://t.co/IxwwAJapyX
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 23 апреля 2019 г.
L'opposition n'a pas manqué de réagir aux informations de Mediapart.
«Je ne lui en ferai pas le reproche, je crois que chacun peut avoir son itinéraire, mais ça oblige à un peu d'humilité et à un peu de simplicité», a déclaré François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, cité par l'AFP.
Benoît Hamon, qui occupe la même position mais pour Génération.s., a tweeté:
. @EmmanuelMacron vous propose de choisir une repentie venue de l'extrême droite qui veut fermer la porte aux réfugiés plutôt que l'extrême droite qui veut fermer la porte aux réfugiés. C'est clair? Et si on votait pour la gauche européenne écologiste et sociale. @GenerationsMvt
— Benoît Hamon (@benoithamon) 22 апреля 2019 г.
Ian Brossat, tête de liste PCF pour les européennes, a lui aussi réagi.
On a le droit de changer d'avis, mais pour une formation politique qui fait toute sa com autour de l'idée qu'elle constitue LE rempart face à l'extrême-droite, ça fait drôle… #Loiseauhttps://t.co/9kdy6GsQZV
— Ian Brossat (@IanBrossat) 22 апреля 2019 г.
Mediapart a révélé qu'en 1984, Nathalie Loiseau figurait sur une liste d'un syndicat apparenté à l'extrême droite, notamment au GUD, lors d'élections étudiantes à Sciences Po. Contactée par Mediapart, l'ancienne ministre des Affaires européennes a d'abord affirmé n'«avoir aucun souvenir» de sa présence sur une liste de l'UED. Nathalie Loiseau a fini par reconnaître une «erreur» après que le document, au départ qualifié de «faux», lui a été présenté par Mediapart.