Nathalie Loiseau a commenté pour franceinfo sa présence sur une liste d'extrême droite par le passé, notamment le fait d'avoir participé à des élections étudiantes sous l'étiquette de l'UED, «un syndicat étudiant né sur les cendres du GUD», Groupe union défense, organisation étudiante française d'extrême droite réputée pour ses actions violentes dans les années 1970-1980. Ces informations avaient été dévoilées auparavant par Mediapart.
«Avoir figuré sur une liste où il y avait des gens d'extrême droite, c'est une vraie connerie», a déclaré Nathalie Loiseau mardi 23 avril à franceinfo.
Ainsi, Nathalie Loiseau a explique avoir été amenée sur cette liste «par quelqu'un qui était gaulliste», pour «qu'il y ait du pluralisme à Sciences Po et qu'il y ait plus de femmes qui se présentent».
Nathalie Loiseau a d'ailleurs tenu à souligner qu'elle n'a «absolument pas voulu cacher ce passé»:
«Quand la question m'a été posée la première fois, je dois dire que je ne me souvenais même plus de cette liste».
Nathalie Loiseau a par la suite publié sur son compte Twitter une vidéo où elle affirme vouloir combattre l'extrême droite et reconnaît avoir commis une erreur «il y a 35 ans».
J'entends certains aujourd'hui me prêter une proximité avec l'extrême droite. C'est révoltant. C'est le contraire de ma vie et de mon engagement depuis 35 ans. Je ne veux pas laisser salir ni ce que je suis, ni ce qu'est la liste Renaissance. pic.twitter.com/UoNVEeegaP
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) April 23, 2019
Président et co-fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, a réagi à cette déclaration de Nathalie Loiseau. D'après lui, «la question n'est pas d'avoir eu un passé mais de ne pas en rendre compte».
La question n’est pas d’avoir eu un passé mais de ne pas en rendre compte. Pour ma part, bien que n’ayant pas les mêmes obligations qu’une personne qui sollicite nos votes, je l’ai fait en 2002 (il ne s’agissait pas du maoïsme mais du trotskysme). Ici: https://t.co/mrqu0RBBqt
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 23 avril 2019
Mediapart a révélé qu'en 1984, Nathalie Loiseau figurait sur une liste d'un syndicat apparenté à l'extrême droite, notamment au GUD, lors d'élections étudiantes à Sciences Po. Contactée par Mediapart, l'ancienne ministre des Affaires européennes a d'abord affirmé n'«avoir aucun souvenir» de sa présence sur une liste de l'UED. Nathalie Loiseau a fini par reconnaître une «erreur» après que le document lui a été présenté par Mediapart, au départ qualifié de «faux».