Des scientifiques de l'Institut de zoologie de Kunming (Chine) et de l'Académie des sciences chinoises, en collaboration avec des chercheurs américains de l'université de Caroline du Nord, ont implanté dans le cerveau de onze macaques rhésus des versions humaines du gène MCPH1, lequel aurait joué un rôle crucial dans le développement du cerveau humain. L'étude a été publiée en mars 2019 dans le National Science Review.
Ces données constituent la première tentative d'analyser de manière expérimentale la base génétique de l'origine du cerveau humain à l'aide de singes transgéniques, notent les auteurs. Selon eux, le macaque rhésus est un primate non humain et donc suffisamment éloigné de l'homme pour ne pas susciter de problèmes éthiques.
Cependant, des critiques se font entendre. Dans le MIT Technology Review, Jacqueline Glover, bioéthicienne de l'Université du Colorado, a comparé cette expérience au film La Planète des singes. «Les humaniser, c'est causer du tort. Où habiteraient-ils et que feraient-ils? Il ne faut pas créer un être qui ne peut avoir une existence significative dans aucun contexte», a-t-elle ajouté.