Boko Haram a encore tué dans la région de l'Extrême Nord du Cameroun. Une attaque du groupe djihadiste a fait au moins quatre morts dans les rangs de l'armée camerounaise, dans la nuit du samedi 6 avril. D'après les sources sécuritaires locales, l'attaque a visé un poste de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée contre les djihadistes de la secte islamiste, dans la localité de Sagmé, frontalière au Nigéria.
L'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), la faction de Boko Haram affiliée à Daech*, a revendiqué l'attaque, affirmant avoir tué et blessé plus de vingt éléments de l'armée camerounaise. Pour l'instant, aucune communication officielle du Cameroun n'a été rendue publique au sujet du bilan officiel de cette attaque. Une autre source militaire contactée par Sputnik confirme l'information tout en précisant que le quatrième soldat tué, d'abord porté disparu, a été retrouvé mort au lendemain des affrontements.
La région de l'Extrême-Nord du Cameroun est régulièrement la cible d'attaques de Boko Haram, même si leur fréquence a sensiblement baissé ces derniers mois. Mi-mars, trois civils ont été tués dans l'attaque d'une localité de la zone de Kolofata par des membres de Boko Haram.
Depuis son apparition en 2009, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad, a causé au moins 27.000 morts et a provoqué le déplacement de 1,8 million de personnes, qui ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
Le Cameroun est officiellement en guerre contre Boko Haram depuis mai 2014. Bien que le conflit ait graduellement baissé en intensité, après avoir atteint son paroxysme en 2014 et 2015, ces incidents et attaques rappellent que le mouvement djihadiste est loin d'être défait.
*Organisation terroriste interdite en Russie