L'ancien Président de la République (1974-1981) a livré dans un entretien au Parisien sa vision sur certains problèmes de l'actualité française.
Valéry Giscard d'Estaing a ainsi abordé la question des Gilets jaunes, une crise qui, selon lui, ne devrait pas durer.
Il a notamment souligné qu'elle «traduit une insatisfaction, qui existe, qu'on ne doit pas traiter par le mépris» en poursuivant que «les Gilets jaunes ont le sentiment d'être victimes d'une injustice individuelle qu'ils voudraient voir corrigée».
L'ancien locataire de l'Élysée estime toutefois que la résolution de ce problème «ne peut se faire que dans le cadre d'un remaniement très large de la dépense publique».
Valéry Giscard d'Estaing a en outre répondu à la question de savoir «pourquoi les Européens n'aiment plus l'Europe» en expliquant qu'ils «craignent un dessaisissement de certains sujets de leur vie quotidienne».
«Le plus grand enjeu collectif, aujourd'hui, c'est l'arrivée d'une population étrangère en Europe, avec les migrations en provenance du continent africain, et du Proche-Orient. Aucun pays européen ne peut traiter seul ce problème, et la population en tire la conclusion que le système européen est perméable, alors qu'au contraire, il devrait être renforcé», a-t-il affirmé.
«Je me suis dit qu'il fallait, en effet, prévoir une possibilité de sortie dans des conditions légales, diplomatiques. D'où l'article 50 que j'ai rédigé de ma main», a-t-il raconté en ironisant que le Brexit est «un peu» de sa responsabilité.