Le Point a révélé que deux agents du déminage avaient laissé, sans aucune surveillance, un chargement de près de 300 kilos d'explosifs dans une zone fréquentée de Paris, à savoir Porte de Vincennes. Il s'agissait notamment de mines antichars, de semtex (un explosif entrant dans la fabrication des mines, détourné à des fins terroristes depuis trente ans) et de détonateurs.
Les événements remontent au 29 janvier. Les démineurs étaient initialement partis de l'Est pour se rendre à Bayonne, dans le centre de déminage local, qui, entre autres, prépare la sécurisation du G7 qui se tiendra fin août à Biarritz.
Bien que l'escale à Paris n'ait pas été prévue, ils ont «de leur propre initiative, alors que ce n'était absolument pas prévu dans le cadre de leur mission», fait étape dans la capitale.
Ainsi, vers 19h, les démineurs ont garé leur véhicule «dans un secteur très fréquenté, à proximité d'établissements scolaires, du dépôt de bus et de l'immeuble Garance, siège de différentes directions de la police nationale (CRS, PAF, IGPN mais aussi DGSCGC)». Ils n'ont repris la route que le lendemain matin, vers 9h.
«Une procédure disciplinaire est en cours. C'est une faute. Ces deux agents ont contrevenu aux règles en vigueur», a affirmé la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), dont dépendent les deux hommes.
Qui plus est, ils ont «emprunté le périphérique et ses tunnels, ce qui est interdit par le règlement des transports de matières sensibles».