Washington doit faire un choix entre l’amitié avec la Turquie et le soutien qu’il porte aux Unités de protection du peuple kurde (YPG), a déclaré ce jeudi 4 avril le vice-Président turc Fuat Oktay après que son homologue américain Mike Pence a mis en garde la Turquie contre l’acquisition de missiles russes S-400.
«Les États-Unis doivent choisir. Veulent-ils rester un allié de la Turquie ou risquer cette amitié en joignant leurs efforts à ceux des terroristes pour empêche leur allié de l’Otan à se défendre contre ses ennemis», a fait savoir M.Oktay sur Twitter.
The United States must choose. Does it want to remain Turkey’s ally or risk our friendship by joining forces with terrorists to undermine its NATO ally’s defense against its enemies?
— Fuat Oktay (@fuatoktay06) 3 avril 2019
«La Turquie doit choisir. Veut-elle rester un partenaire essentiel dans l’alliance militaire la plus accomplie de l'Histoire ou veut-elle risquer la sécurité de ce partenariat en prenant de telles décisions téméraires qui minent notre alliance? Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les alliés de l'Otan achètent des armes à nos adversaires ce qui menace la cohésion de notre alliance».
Le vice-Président américain a en outre estimé que l'achat des S-400 russes par Ankara menaçait le partenariat turco-américain en matière de fabrication des chasseurs F-35.
Plus tôt cette semaine, Reuters a annoncé, citant des sources anonymes, que Washington avait suspendu la livraison de F-35 à Ankara en raison de ses projets sur les S-400.
Signé fin 2017, le contrat russo-turc sur les S-400 prévoit la livraison de ces systèmes pour juillet 2019. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a récemment annoncé que la Turquie commencerait à déployer les S-400 en octobre 2019 sur son territoire.