L'Airbus A320 d'EgyptAir qui reliait Paris au Caire et qui s'était écrasé dans la nuit du 18 au 19 mai 2016 en faisant 66 morts n'aurait jamais dû décoller, affirme Le Parisien en se référant au rapport d'expertise commandé par les trois juges d'instruction chargés de l'enquête en France.
«L'expertise a mis en évidence que cet appareil aurait dû faire l'objet de vérifications lors des quatre précédents vols et n'aurait pas dû quitter Le Caire après l'enchaînement des défauts récurrents mais non signalés par les équipages successifs», ont conclu les experts.
Les auteurs du rapport indiquent que « l'application non conforme des procédures et consignes ne permet pas à la compagnie EgyptAir d'apprécier correctement l'état technique de l'aéronef au moment du départ de CDG».
Sébastian Busy, avocat de l'association des familles des victimes du crash EgyptAir MS804, a commenté ces conclusions, rapporte Le Parisien.
«Il faut savoir que les équipages qui avaient piloté l'avion sur les vols précédant celui du crash ont assuré aux enquêteurs qu'ils n'avaient rencontré aucun problème. Ce qui est faux, ils ont menti. Où est la sécurité aérienne chez EgyptAir?» s'est-il indigné.
Le média indique que la situation est d'autant plus préoccupante que les autorités du Caire ont mis fin à l'enquête de sécurité, en estimant qu'un acte terroriste avait provoqué le crash.
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français privilégie pour sa part l'hypothèse d'un incendie dans le cockpit dont l'origine reste à déterminer.
Un Airbus A320 de la compagnie égyptienne EgyptAir qui assurait le vol MS804 entre Paris et Le Caire a disparu au-dessus de la Méditerranée, dans l'espace aérien de l'Egypte, dans la nuit du 18 au 19 mai 2016. Au total, 66 personnes, dont 10 membres d'équipage, se trouvaient à bord.