Ces pressions inédites exercées par les États-Unis contre le Venezuela visent également Cuba, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Alicia Jrapko, coordinatrice du réseau américain Solidarité avec Cuba.
«La puissante agression américaine contre le Venezuela est également dirigée contre Cuba, car ils [les Américains, ndlr] savent que si le Venezuela tombait, leur offensive contre Cuba serait plus facile», a déclaré l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que les Américains avaient toujours souhaité renverser le gouvernement cubain.
«Pour les États-Unis, toute l'Amérique latine est leur arrière-cour. […] Sous la présidence d'Obama, nous étions optimistes, tout en comprenant cependant que cela [l'établissement de bonnes relations diplomatiques, ndlr] était irréel», a poursuivi la militante.
Selon cette dernière, les États-Unis ne peuvent pardonner à Cuba son indépendance.
«Ils craignent que Cuba ne devienne un exemple pour le reste du monde. Pourquoi s'attaquent-ils au Venezuela? Mais parce qu'ils agressent tout pays qui utilise ses ressources naturelles dans l'intérêt de la majorité de la population.
Et de rappeler que le leader de l'opposition vénézuélienne, soutenu par les États-Unis, ne cessait d'exiger d'arrêter d'«offrir» du pétrole à Cuba, affirmant qu'à cause de cela, le Venezuela perdait 2,5 millions de dollars par jour.
«C'est faux. Il existe entre le Venezuela et Cuba un accord de livraisons réciproques», a signalé l'Américaine.
Elle a espéré que malgré toutes les difficultés, les pays d'Amérique latine riposteraient aux pressions des États-Unis.
«Je ne pense pas que les États-Unis parviennent à leur objectif, mais l'ennemi est tout de même fort», a prévenu Mme Jrapko.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim». Le Président en exercice Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de marionnette de Washington. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont apporté leur soutien à M.Maduro comme Président légitime.