La décision du Président états-unien de reconnaître la souveraineté de l'État hébreu sur les hauteurs du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis la guerre des Six jours en 1967 et annexé en 1981, signifie que les États-Unis soutiennent, voire encouragent, l'occupation menée par les Israéliens, a déclaré à Sputnik Aydın Maruf, du Front populaire turkmène d'Irak.
«De nombreux pays, dont la Turquie, ont exprimé leur réprobation face à cette démarche de Donald Trump. Nous partageons entièrement la position d'Ankara sur cette question. Les hauteurs du Golan appartiennent à la Syrie. […] La décision des États-Unis sur le Golan signifie leur soutien à l'occupation», a ainsi argumenté M.Maruf.
C'est à partir de leurs propres intérêts que les États-Unis ont pris leur décision concernant les hauteurs du Golan, a estimé, Muhsin Doski, du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).
«Soutenant Israël à cause de l'Iran, les États-Unis se guident selon leurs propres intérêts politiques. […] Par ailleurs, les Américains pratiquent une politique de "deux poids, deux mesures". Ainsi, lors du référendum d'indépendance du Kurdistan irakien, Washington s'y est opposé sans nous accorder aucun appui», a rappelé M.Doski.
Et de souligner que la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël avait également provoqué une grande tension au niveau international.
Quoi qu'il en soit, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) a évité de prendre position de manière explicite sur la décision des États-Unis sur les hauteurs du Golan.
«Cette décision politique concerne Israël, la Palestine et la Syrie plutôt que la région autonome du Kurdistan irakien qui n'a pas d'intérêts liés avec les hauteurs du Golan», a ainsi déclaré Sadi Ehmed Pire, porte-parole de l'UPK.
La majorité de la communauté internationale a condamné la signature par le Président états-unien de la déclaration sur la reconnaissance du plateau du Golan comme appartenant à Israël. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a salué cette démarche unilatérale de Donald Trump. Néanmoins, les réactions au sein de la communauté internationale, y compris parmi les alliés les plus proches des États-Unis dans le Golfe et en Europe, ont été contraires. Damas a souligné que cette décision de Washington allait à l'encontre des résolutions des Nations unies, qui déclarent cette annexion «nulle et non avenue».