L’administration américaine étudie les possibilités de réagir au soutien militaire apporté par Moscou au Président vénézuélien, Nicolas Maduro, a déclaré vendredi à la BBC l’envoyé spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams.
«Nous avons un document d'options sur ce qui peut être fait dans les relations entre les États-Unis et la Russie. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire en termes économiques, en termes de sanctions», a indiqué M.Abrams.
L’envoyé américain avait précédemment indiqué que «les Russes [paieraient] le prix» de leur présence militaire dans le pays et que le secrétaire d'État, Mike Pompeo, étudiait d'ores et déjà les options de réaction possibles.
Le 24 mars, des médias avaient relayé l’information que 99 militaires russes étaient arrivés à Caracas à bord de deux avions de transport, avec 35 tonnes de fret. Commentant mercredi l'arrivée de ces soldats, le Président Trump a déclaré que la Russie devait quitter le Venezuela, ajoutant que «toutes les options» étaient ouvertes pour parvenir à ce résultat. Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Ernesto Araujo, a aussi appelé la Russie à retirer ses spécialistes militaires.
Dmitri Peskov, le porte-parole du Président russe, a commenté jeudi 28 mars cet appel de Donald Trump, en rappelant que les États-Unis étaient présents dans de nombreux pays, mais que personne ne leur indiquait de lieux où ils ne devaient pas être. Selon lui, la Russie compte aussi sur le respect de son droit d'avoir des relations bilatérales avec des pays étrangers. En effet, l'arrivée de ses représentants au Venezuela est régie par des accords de coopération technico-militaire passés entre les deux pays.