Le secrétaire d'État à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a déclaré aux journalistes que les États-Unis étudiaient toujours les résultats du test du premier missile antisatellite indien ASAT, réalisé mercredi. Il a averti toutes les nations qui envisageaient de suivre l'exemple de l'Inde contre la création d'un «désordre» dans l'espace à cause des champs de débris laissés par les missiles.
Le lieutenant-général David Thompson, vice-commandant de la US Air Force Space Space, a confirmé que l'Inde avait bien réussi ce premier test peu après que l'annonce en ait été faite par le Premier ministre indien Narendra Modi.
«Nous savions que le test allait se produire à cause de certaines interdictions de vol annoncées par l'Inde. Immédiatement après le test, il [le missile indien. Ndlr] a frappé le satellite visé», a déclaré mercredi M. Thompson lors d'une réunion du sous-comité des forces stratégiques du comité des forces armées du Sénat américain.
Selon le vice-commandant, les forces armées américaines suivent actuellement environ 270 objets dans la zone où se trouvent les débris du satellite détruit par le missile.
L'Inde est devenue le quatrième pays au monde à avoir utilisé une telle arme antisatellite après les États-Unis, la Russie et la Chine, a déclaré mercredi le Premier ministre Narendra Modi dans une émission télévisée. Pour lui, il s'agit d'un «moment de fierté» pour son pays: l'Inde a «gravé son nom parmi les puissances spatiales».