Depuis l'instauration en 2017 du French Tech Visa, dont les procédures ont été facilitées au 1er mars 2019, des cabinets de recrutement français dans les technologies de l'information et de la communication (TIC) débauchent des ingénieurs au Maroc, selon les témoignages de responsables marocains recueillis par Radio France internationale (RFI). La même hémorragie — et pas forcément pour les mêmes raisons — est observée en Algérie et en Tunisie dans le domaine des TIC, mais également dans d'autres professions. Un rapport publié en février 2019 par Global Talent Competitiveness Index (GTCI), consacré à la capacité des gouvernements de 125 pays à retenir leurs talents, a montré que la Tunisie arrivait à la 1ère place au Maghreb, suivie par le Maroc (2e) et l'Algérie (3e).
«Le mois dernier, c'était quatorze personnes. Et au mois de janvier, c'était sept personnes, sur un effectif de 300 personnes [qui ont été débauchées, ndlr]», a déclaré Zakaria Daanoune, directeur des ressources humaines de l'entreprise française GFI Afrique, installée au Maroc.