Le massacre de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, était annoncé.
Le 15 mars dernier, à Brenton Tarrant, âgé de 28 ans, a envoyé par mail à neuf personnes, dont le Premier ministre du pays et plusieurs médias, un manifeste de 73 pages intitulé «Le Grand Remplacement» et l'a partagé sur des sites comme Twitter et 8chan.
Quelques minutes plus tard, il se connectait sur Facebook Live, avant de tuer 42 personnes à la mosquée Al Noor, tout en diffusant la scène en direct. Puis il s'est rendu au centre islamique de Linwood, où il est accusé d'avoir tué 7 autres personnes.
Quelques jours plus tard, à Utrecht, aux Pays-Bas, Gokmen Tanis, 37 ans, est accusé d'avoir ouvert le feu dans un tramway et à plusieurs endroits, faisant trois morts et cinq blessés. Les autorités affirment avoir elles aussi trouvé, à la suite de l'acte, une lettre de l'auteur présumé, indiquant que l'acte en question était bien du terrorisme.
Le terrorisme est généralement défini comme un acte de violence qui nécessite deux éléments pour se distinguer de meurtre. Premièrement, il doit cibler des civils, pas strictement des militaires. Deuxièmement, il doit avoir un motif politique. Les manifestes montrent clairement que c'était effectivement le cas dans les deux affaires. Le terrorisme reste une réalité pour les grands centres urbains, qui peut fluctuer en fréquence, mais reste toujours une éventualité.