Des experts de l'Onu sont parvenus à la conclusion que même si l'accord de Paris sur le climat de 2015 était mis en application tout de suite et que les émissions de CO2 cessaient rapidement, ce qui est pratiquement impossible, nous ne pourrions pas éviter une hausse de la température globale de 1,5 degré, écrit lundi 18 mars le site d'information Lenta.ru.
La région la plus vulnérable de la planète est l'Arctique, mais les changements qui s'opèrent affectent le climat de tout l'hémisphère nord. Selon les experts, les températures d'hiver y augmenteront inévitablement de 3 à 5°C d'ici 2050 et de 5 à 9°C d'ici 2080. Par conséquent, une importante fonte des glaces se produira dans les régions polaires, ce qui fera monter le niveau de la mer à travers toute la planète.
Danger pour quatre millions de personnes vers 2050!
D’après le rapport, les peuples autochtones du Grand-Nord, dont 70% vivent en Russie, commencent déjà à se heurter aux premiers indices de la crise alimentaire provoquée par l’effet néfaste des changements climatiques sur les écosystèmes locaux. Vers 2050, la fonte du pergélisol représentera un danger pour quelque quatre millions de personnes et pour la majeure partie de l’infrastructure installée au-delà du cercle polaire.
Impact anthropique?
Il est relativement difficile de déterminer la cause des changements climatiques, mais les nombreuses recherches scientifiques ont obtenu des preuves irréfutables de l'impact anthropique. On sait que la combustion des hydrocarbures entraîne l'émission annuelle de 8 milliards de tonnes de carbone (30 milliards de tonnes de CO2). Ce qui dépasse d'environ 100 fois les estimations les plus larges de la contribution maximale de volcans à l'émission de gaz à effet de serre chaque année.
Afin d'expliquer comment la situation évoluera, les chercheurs font appel aux simulations climatiques. Ces dernières sont une description mathématique de l'interaction entre l'atmosphère, l'océan, la surface terrestre, les glaciers et la radiation solaire. De telles simulations ne peuvent pas prédire si l'année prochaine sera chaude ou froide, mais permettent de déterminer la tendance moyenne pour des dizaines et des centaines d'années.
Le système climatique est doté de rétroaction positive et l'indétermination dans les pronostics penche plutôt du côté de la sous-estimation des conséquences. Ainsi, les pronostics du Groupe intergouvernemental amoindrissent la situation réelle: les photos satellites montrent notamment que la hausse du niveau de la mer augmente plus rapidement que les prévisions. De la même manière, la fonte des glaces dépasse les prédictions de 40%.
Pire qu'un astéroïde
Ce n'est pas la première fois que le climat connaît des changements, d'ailleurs le dioxyde de carbone en est la principale force motrice. Quand son taux augmentait, il y avait un réchauffement et vice versa. Les changements des époques glaciaires, les maximas thermiques et d'autres changements paléoclimatiques ont toujours entraîné de graves changements environnementaux et la disparition de nombreuses espèces animales. Le problème est que maintenant le taux de rejet de dioxyde de carbone dépasse de beaucoup les processus naturels qui se sont produits dans le passé.
Les premières victimes
Les animaux ne sont pas les seuls à avoir été victimes des changements climatiques. D'après un rapport de l'ONG Christian Aid, les phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques anthropiques ont déjà coûté la vie à des milliers de personnes et causé d'énormes dégâts économiques de plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.