Ces violences dans leur grande majorité et dans le cas des actes les plus graves, n'ont pas été le fait des Gilets Jaunes, mais de groupes que l'on appelle les « Blacks Blocs » qui ont bénéficié d'une étrange impunité. De plus, ces violences ne doivent pas masquer le succès des manifestations dans toute la France, manifestations qui semblent avoir réunies plus de 200 000 personnes suivant des sources indépendantes.
Mais, il est clair que nous sommes désormais à un tournant. Les violences du samedi 16 mars le marquent.
Un mouvement qui dure
Les différents pouvoirs, mais aussi les différents partis —de « gauche » comme de « droite »- ont cru pouvoir acheter ou réduire au silence cette population. Mais ce peuple de France venu des grandes comme des petites villes, des espaces délaissés comme de ceux de la rurbanisation, de la ruralité comme des quartiers, s'est réveillé. C'est ce peuple, de nombreuses études le montrent, qui en 1992 s'était exprimée en disant Non à Maastricht et qui, en 2005, avait rejeté le projet de traité constitutionnel lors du référendum avant de se voir voler sa décision par une alliance de tout ce que la France compte de politiciens honnis lors de la ratification du Traité de Lisbonne par le Congrès. C'est donc ce peuple qui aujourd'hui a refait surface, sur les ronds-points ou dans la rue, dans le calme mais aussi parfois dans la violence, réaffirmant ses aspirations avec force, conviction, détermination.
L'attitude du gouvernement
Le silence et le mépris d'Emmanuel Macron, les discours du gouvernement, les provocations, la propagande et enfin la calomnie la plus crasse et la plus ignoble, ont été de mise. Tout a été tenté pour discréditer cette mobilisation au point de laisser paraitre un pouvoir affolé, apeuré, incapable de répondre, d'affronter politiquement la réalité. Pourtant, tout cela n'est pas parvenu à diminuer le soutien massif de la population. Le pouvoir, et le Président, sont à nu. Ils sont empêtrés dans des tentatives désespérées pour nier le rejet massif du gouvernement, de sa « majorité », et de sa politique.
Quel avenir?
Ce mouvement a conduit le pouvoir à une impasse. C'est l'un des enseignements qu'ils faut retenir. Mais, ce mouvement doit se trouver sa forme d'expression politique, forme qui ne peut être l'un des partis existants, sinon la spirale de violence dans laquelle nous sommes aujourd'hui clairement engagés sera sans effets et sans fin?
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