Gilets jaunes: avec 1.000 CRS «on a laissé les débordements se faire», selon l’UNSA Police

© AFP 2024 Zakaria ABDELKAFIUn CRS (archives)
Un CRS (archives) - Sputnik Afrique
S'abonner
Le secrétaire national CRS à l’UNSA Police a déploré sur franceinfo que des fonctionnaires de police n'avaient «absolument» pas été engagés sur le dispositif en marge de la manifestation des Gilets jaunes ce samedi à Paris, laquelle a été émaillée de violences et de pillages.

Dans un entretien donné sur franceinfo, le secrétaire national CRS à l'UNSA Police, David Michaux, a vivement critiqué la gestion des forces de l'ordre et de la sécurité à Paris lors de la manifestation des Gilets jaunes ce samedi.

«On a 12 compagnies de CRS qui ont été cantonnées et cloisonnées pour sanctuariser l'Elysée et on a laissé les débordements se faire. […] C'est quand même énorme d'avoir environ 1.000 fonctionnaires de police spécialisés dans le maintien de l'ordre cantonnés, comme on a pu le connaître dans tous les événements qui ont précédé décembre», a-t-il fustigé.

Emmanuel Macron - Sputnik Afrique
Macron sur ses torts: «On ne devient pas Président de la République du jour au lendemain»
«C'est flagrant, poursuit-il, à partir du moment où on n'anticipe pas un dispositif qui était annoncé à risques avec aucun contrôle en amont, avec des dispositifs qui auraient pu être maîtrisés».

Selon lui, on «aurait dû procéder à un dispositif très particulier et non pas cantonner des gens qui sont spécialisés dans le maintien de l'ordre à des missions de garde statique. Je suis scandalisé de voir qu'on ne fait plus du tout travailler des gens formés pour procéder à des interpellations et qu'on leur donne ce type de travail à faire», a-t-il conclu.

des policiers (image d'archive) - Sputnik Afrique
Retranché chez lui, un policier aurait menacé de s’ôter la vie à Saint-Germain-en-Laye
Boutiques pillées sur les Champs-Élysées, jets de pavés sur les forces de l'ordre, immeuble incendié: pour son acte 18, la mobilisation des Gilets jaunes a été marquée par un regain de violences à Paris, obligeant le Président de la République à écourter son week-end au ski pour présider, dans la soirée, une cellule de crise au ministère de l'Intérieur.

Au total, 32.300 personnes ont manifesté dans toute la France dont 10.000 à Paris, selon l'Intérieur. Dans la capitale, 237 personnes ont été interpellées et 144 d'entre elles placées en garde à vue.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала