Le taux de mortalité maternelle après une césarienne en Afrique serait cinquante fois supérieur à celui des pays riches, selon une étude publiée vendredi. Près d'une femme sur deux cent est décédée après l'une de ces opérations, selon cette étude prenant en compte près de 3.700 mères issues de 22 pays africains et parue dans la revue médicale The Lancet Global Health.
Des saignements sévères, pendant ou suivant l'opération, représentent la complication la plus fréquente chez ces femmes.
«L'amélioration des résultats chirurgicaux de la césarienne pourrait considérablement réduire la mortalité maternelle et néonatale [décès dans les 28 premiers jours de la vie, ndlr]», estime le professeur Bruce M. Biccard, de l'Université du Cap (Afrique du Sud), qui a dirigé l'étude.
Le nombre de naissances par césarienne a quasiment doublé dans le monde en quinze ans, passant de 12% à 21% entre 2000 et 2015 et dépassant même 40% dans 15 pays, selon une analyse parue en 2018 dans la revue médicale The Lancet Global Health. On estime entre 10% et 15% la proportion de césariennes absolument nécessaires pour raisons médicales.