Le gouvernement du Président Nicolas Maduro a annoncé vendredi qu'il allait fournir à l'Onu «des preuves» d'une responsabilité des États-Unis dans la gigantesque panne d'électricité qui a plongé le Venezuela dans l'obscurité. Selon le ministre de la Communication, la panne a été déclenchée par «une attaque cybernétique contre le système de contrôle automatisé» de la centrale hydroélectrique de Guri, comme l'écrit l'AFP.
Ces informations seront transmises à une délégation du Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'Homme attendue à Caracas, a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, lors de son allocution à la chaîne SUR TV.
«Dans quelques jours viendra au Venezuela une délégation du bureau des droits de l'Homme de l'Onu, que dirige Michelle Bachelet, nous lui remettrons les preuves» d'une implication américaine, a affirmé M. Rodriguez lors d'une allocution diffusée à la télévision publique vénézuélienne.
Selon le ministre vénézuélien de la Communication, Jorge Rodriguez, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le sénateur américain Marco Rubio savaient par avance ce qui allait se produire: tous les deux ont en effet très vite réagi à la situation sur les réseaux sociaux. Jorge Rodriguez a noté que M. Pompeo avait déclaré qu'il n'y avait pas de nourriture au Venezuela, qu'il n'y avait pas de lumière et qu'il n'y aurait bientôt plus de Président.
No food. No medicine. Now, no power. Next, no Maduro.
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) March 8, 2019
Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont suivi l'exemple de Washington. La France a également reconnu M.Guaido comme «Président en charge». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont, eux, apporté leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro.
Plus tôt en mars, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a déclaré que les États-Unis voulaient créer «une coalition aussi large que possible» afin d'assurer le transfert du pouvoir de Nicolas Maduro à Juan Guaido.