La société américaine Mozilla qui a organisé les 4 et 5 mars à Paris un colloque sur la lutte contre les «fake news» en période électorale y a invité des «experts» qui, selon le journal satirique Le Canard enchaîné, avaient à tort accusé la Russie d'«ingérence». Il s'agit pourtant d'ONG et de sociétés «spécialisées» dans la lutte contre les fake news et les manipulations de l'information. New Knowledge, une société américaine, a d'ailleurs admis avoir créé de faux comptes twitter d'apparence russe.
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) March 7, 2019
Selon Le Canard enchaîné, une autre organisation a participé au colloque en question. Il s'agit de New Knowledge qui s'est fait «connaître aux États-Unis pendant les élections de mi-mandat en créant de faux comptes russes». En janvier, la société a admis avoir créé de fausses pages Facebook «afin d' étudier la portée réelle d'une telle utilisation de Facebook». Elle a aussi admis la création de «de faux comptes Twitter d'apparence russe» lors de l'élection sénatoriale dans l'Alabama. Ces comptes se sont abonnés au candidat républicain Roy Moore, risquant de soulever d'éventuels liens, faux, entre le candidat et la Russie.
«Pour dénoncer les fake news, personne n'est mieux placé que ceux qui les fabriquent!», conclut l'hebdomadaire.
En décembre dernier, le Président français a promulgué les lois sur la lutte contre la manipulation de l'information en période électorale. D'après ces nouvelles lois, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a le droit de suspendre des médias pendant une période de campagne électorale, s'il juge qu'ils diffusent de fausses informations. Les plates-formes numériques (Facebook, Twitter, etc.) sont soumises à des obligations de transparence lorsqu'elles diffusent des contenus contre rémunération.