Des habitants du village syrien d'Al-Baghouz, dans le sud-est du pays, ont trouvé la mort dans les frappes au phosphore blanc menées dans la nuit du 3 au 4 mars par la coalition internationale dirigée par les États-Unis, a annoncé la chaîne de télévision syrienne Ikhbariya se référant à des sources locales.
«Des civils dont des femmes et des enfants ont été tués ou blessés lors des frappes aériennes au phosphore blanc interdit par les conventions internationales que la coalition américaine a portées près des fermes d'Al-Baghouz», a indiqué la chaîne de télévision Ikhbariya.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé avoir lancé le 1er mars une opération militaire ciblant les terroristes occupant Al-Baghouz, ce dernier bastion de Daech* en Syrie, selon le porte-parole de cette coalition arabo-kurde, Mustafa Bali. Le 27 février, il a déclaré que quelque 15.000 personnes avaient quitté cette zone depuis le 9 février. Selon les informations des Forces démocratiques syriennes, la majorité des membres de Daech* qui se trouvent actuellement à Al-Baghouz sont des étrangers, ils ont creusé des tunnels défensifs.
Les médias syriens ont plusieurs fois dénoncé l'utilisation de phosphore blanc par la coalition dirigée par Washington et ont fait état de victimes civiles. Damas a appelé l'Onu à prendre des mesures pour mettre fin à la présence illégale de la coalition sur le territoire syrien. Le Pentagone a indiqué que la coalition ne divulguerait pas la nature des munitions qu'elle utilisait en Syrie, mais qu'elles étaient conformes aux normes internationales.
*Organisation terroriste interdite en Russie