Un jeune Gilet jaune, informaticien de 20 ans, originaire de la Drôme, a porté plainte vendredi au parquet de Paris pour «entrave à la liberté de manifester», «collecte illicite de données personnelles» et «abstention volontaire de mettre fin à une privation de liberté illégale», selon l'AFP.
Il a passé 24 heures en garde à vue et s'est vu ensuite notifié un rappel à la loi, ce qui constitue une forme de classement sans suite de la procédure.
Cette plainte s'inscrit dans la lignée des protestations du Syndicat de la magistrature (SM) contre une note du procureur de Paris du 12 janvier. Dans celle-ci, il a recommandé à ses magistrats de permanence de ne lever les gardes à vue de Gilets jaunes qu'à l'issue des manifestations. Ceci afin d'«éviter que les intéressés grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles», selon la note consultée par l'AFP.
Des Français descendent dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Demandant initialement le retrait d'une taxe sur le carburant, ils réclament désormais entre autres le référendum d'initiative citoyenne (RIC). Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Ces dernières ont recours aux gaz lacrymogènes, à des grenades de désencerclement ou assourdissantes ainsi qu'à des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD).