Les retraits des États-Unis et de la Russie du traité FNI vous fait penser à une éminente course aux armements et fait surgir dans votre esprit des images dignes des films hollywoodiens dédiés à la guerre nucléaire et à l’apocalypse? Imaginez donc la réaction des gens auxquels un média américain a appris que leur ville, qui abrite une base militaire, avait été désignée dans une émission russe comme l’une des possibles cibles d’une frappe de missile hypersonique.
«Est-ce le moment de déménager? (Rires) Pourquoi dois-je déménager?», c’est ainsi que réagit à la question des journalistes de CBS Christina Falkenhagen, de Sacramento. Toutefois, celle dont la famille habite aux alentours de la base McClellan ajoute qu’elle ne veut pas mentir, et avoue que cette nouvelle l’inquiète bien. Elle espère qu’elle ne se réalisera pas.
Interrogé sur le contenu de l’émission, le Kremlin s’est refusé au moindre commentaire, précisant qu’il ne s’ingérait pas dans la politique rédactionnelle de la chaîne ayant diffusé ce sujet.
Pour rappel, Vladimir Poutine a insisté à plusieurs reprises sur le fait que son pays développait ses armes dernier cri dans un but défensif et non offensif.
Vladimir Poutine a indiqué le 2 février que la Russie suspendait aussi sa participation au Traité en réponse au retrait unilatéral des États-Unis. Il a noté que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse avant d'ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».