En suivant l'exemple d'autres enseignes, dont H&M, Uniqlo et son concurrent Nike, Decathlon a lancé la vente d'un hijab de running destiné aux femmes musulmanes qui souhaitent courir tout en gardant leurs cheveux et leur nuque cachés.
La mise en vente de cet accessoire a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et parmi certaines personnalités politiques.
La députée LR Valérie Boyer s'est dite écœurée et révoltée de voir que cette entreprise française fait le choix de «prolonger l'apartheid sexuel imposé aux femmes dans l'espace public», séduite par l'appât du gain.
#Décathlon convertit à la mode islamique?
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 25 февраля 2019 г.
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de voir que cette entreprise française fait le choix de «Prolonger l'apartheid sexuel imposé aux femmes dans l'espace public»
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bradent la liberté et la dignité des femmes https://t.co/UwoJCiVXel
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a déploré sur RTL la commercialisation à venir en France du hijab de running affirmant qu'elle aurait «préféré qu'une marque française ne promeuve pas le voile».
«Il est évidemment permis, et on sait bien que la laïcité en France permet le port du voile. C'est notre société. Mais personnellement, je n'ai pas envie qu'on favorise la différenciation entre les hommes et les femmes», a-t-elle indiqué.
Interrogé par Le Parisien, le responsable de la communication externe de Decathlon a fait savoir que le produit devrait être vendu dans l'Hexagone «en mars».
«Nous avons eu un dialogue interne pour savoir si ce produit devait être rendu disponible partout dans le monde, et la réponse donnée par le groupe est oui», a révélé Xavier Rivoire.
«La volonté de Decathlon, qui est un groupe apolitique et areligieux, est de démocratiser le sport partout où c'est possible et à le rendre accessible à tout le monde, y compris à des femmes en France», a-t-il ajouté.
La responsable de la marque Kalenji, Angélique Thibault a expliqué au Figaro que ce produit a été créé en réponse à une demande exprimée par les coureuses marocaines.
Quelles que soient les intentions des responsables de Decathlon, les réactions à son nouveau produit restent négatives dans leur majorité.
Nicolas Dupont-Aignan signale qu'il ne souhaite pas que ses deux filles vivent dans un pays où la place des femmes régresse comme en Arabie saoudite et appelle à boycotter la marque Decathlon.
🖥 J'ai deux filles et je n'ai pas envie qu'elles vivent dans un pays où la place des femmes dans la société régresse comme en Arabie Saoudite. J'appelle au boycott de la marque #Decathlon qui commercialise ce type de vêtements!
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 26 февраля 2019 г.
#4V @France2tv
Selon un internaute, ce hijab est un cheval de Troie et un symbole de reconnaissance qui permet aux plus radicaux d'être visibles dans l'espace public.
"Le hijab est un cheval de Troie.
— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) 25 февраля 2019 г.
C'est un symbole de reconnaissance qui permet aux plus radicaux d'être visibles dans l'espace public.
Rien n'obligeait une grande marque française, Decathlon, à commercialiser ce produit." — @AlexDevecchio pic.twitter.com/jpsXW75xSw
Cependant le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a préféré ne pas dramatiser la situation, estimant qu'il n'y a pas de marché pour ce produit de Decathlon en France.
Il ne faut pas tellement s’offusquer que @Decathlon vende des hijab de sport que du fait qu’il y ait un marché pour cela en France.
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 26 февраля 2019 г.