«Sans protection», tel est le titre sans équivoque du rapport que l'ONG internationale Médecin Sans Frontière (MSF) a présenté lundi 18 février. Le document de 32 pages est consacré aux violences armées à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique en fin 2018. Il met en lumière les violences perpétrées par les groupes armés ciblant les civils et l'inefficacité de la mission de maintien de la paix de l'ONU en RCA, la MINUSCA, lors des dernières attaques survenues à Batangafo en 2018.
«La MINUSCA était responsable de la protection de la populationь, explique Omar Ahmed Abenza, chef de mission de MSF, cependant, ils n'ont pas pu le faire.»
«L'hôpital était accusé par les groupes armés d'abriter des "ennemis"», affirme Ahmed Abenza. «Des hommes armés ont placé des barricades tout autour de la ville, bloquant l'accès à l'hôpital pour de nombreuses personnes dans le besoin. C'est inacceptable. C'est un manque de respect de la mission médicale et une violation du droit international humanitaire», poursuit-il.
La série d'attaques récentes contre des civils à Batangafo, Alindao et Ippy témoigne de la nature très volatile du conflit et de l'inefficacité de la protection des populations civiles.
En tant qu'organisation humanitaire médicale, MSF dit demeurer extrêmement préoccupée par les conséquences de la violence sur la capacité des gens à accéder aux soins.