Pour Mariani, parler avec Damas permettrait de régler le problème des djihadistes français

© Sputnik . Evgeni Biatov / Accéder à la base multimédiaThierry Mariani, vice-président du Groupe d'amitié France-Russie de l'Assemblée nationale
Thierry Mariani, vice-président du Groupe d'amitié France-Russie de l'Assemblée nationale - Sputnik Afrique
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Thierry Mariani, ancien ministre des Transports et candidat du Rassemblement national aux élections européennes, a insisté dans un entretien pour France info sur la nécessité de renouer des relations diplomatiques avec la Syrie pour régler, entre autres, le problème des djihadistes français sur le sol syrien.

Invité sur France info, Thierry Mariani a condamné l'attitude du gouvernement français vis-à-vis de Damas, notamment en ce qui concerne les relations diplomatiques entre les deux pays; d'autant plus que d'autres pays européens ne vont pas être en reste.

«En décembre, l'ambassade d'Italie et l'ambassade d'Espagne à Damas étaient en train d'être repeintes. En clair: les autres pays s'apprêtent à reprendre les relations diplomatiques. Qu'est-ce qu'on va faire, on va être les derniers?», s'est-il demandé. Ainsi, poursuit-il, «si nous avions des relations diplomatiques avec la Syrie, le problème des djihadistes français pourrait être réglé, que les gens soient jugés là où ils commettent leurs crimes. C'est ce qui se passe avec l'Irak c'est ce qui devrait se passer avec la Syrie!».

Concernant la question du retour des djihadistes français pour qu'ils soient jugés et condamnés en France, le député a «fermement rejeté cette hypothèse».

«C'est dangereux pour la France. (…) Les Danois et les Britanniques ne les reprennent pas. Ils les laissent là où ils ont décidé d'aller. Ils sortiront de prison très rapidement. Les condamnations moyennes sont de 6 ans et 5 mois pour les 293 personnes jugées pour terrorisme».

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Ainsi, «il vaut mieux les juger là où ils ont commis leurs crimes», a conclu M.Mariani.

Près de 130 djihadistes français, parmi lesquels un tiers d'adultes, hommes et femmes, et deux tiers de mineurs, dont certains en bas âge, détenus dans des camps en Syrie sous surveillance kurde, rentreront prochainement dans leurs pays pour y être jugés, en raison du retrait des États-Unis et de l'instabilité dans la région, a annoncé le 29 janvier le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner. Les rapatriements se feront par avion. Ces personnes seront toutes incarcérées et poursuivies en justice dès leur arrivée en France. Le ministre a d'ailleurs souligné que «c'étaient des Français avant d'être des djihadistes».

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