Lavrov: les USA cherchent à diviser la Syrie et créer un quasi-État à l’est de l’Euphrate

© REUTERS / Rodi SaidSur les rives de l'Euphrate
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Les États-Unis «interdisent à leurs alliés d’investir» dans la reconstruction des territoires qui se trouvent sous contrôle du gouvernement syrien, mais encouragent les investissements dans les zones à l’est de l’Euphrate en vue d’y créer une sorte d’État, a estimé le chef de la diplomatie russe.

Les États-Unis cherchent à mettre en place un «quasi-État» à l'est de l'Euphrate et investissent déjà des moyens à cette fin, a affirmé mardi Sergueï Lavrov à l'issue d'une rencontre avec Miroslav Lajčák, son homologue slovaque et président en exercice actuel de l'OSCE.

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«Leur objectif, et cela devient de plus en plus évident, est de diviser la Syrie et de créer sur la rive est un quasi-État, ils y investissent déjà leurs moyens, et notamment ils forcent leurs alliés à payer l'aménagement de cette partie de la Syrie», a indiqué le chef de la diplomatie russe.

Dans le même temps, le ministre a fait remarquer que Washington «interdisait à ses alliés d'investir dans la reconstruction de l'infrastructure dans le reste de la Syrie, qui se trouve sous contrôle du gouvernement».

Évoquant le retrait américain de Syrie, M.Lavrov s'est dit convaincu que ce geste «aurait un impact positif sur la situation à condition qu'ils se retirent complétement».

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«Chercher à imposer ses conditions, [dire, ndlr] à un pays souverain comment gérer ses territoires et inderdire à un gouvernement souverain d'exercer un contrôle total sur son territoire, c'est un peu trop, même pour les autorités américaines actuelles», a ajouté le ministre russe.

Le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que les États-Unis ne joueraient plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».

Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech* ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste dirigée par Washington.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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