L'appel de Donald Trump à rapatrier les djihadistes européens retenus en Syrie a suscité une réaction mitigée en Europe. Ainsi, la ministre française de la Justice Nicole Belloubet a déclaré que la politique nationale de rapatriement des combattants de Daech* en Syrie continuerait pour l'instant à se faire «au cas par cas»:
«Il y a une situation géopolitique nouvelle qui vient d'être établie avec le retrait des Américains […]. À ce stade, la France ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu'elle avait, c'est-à-dire un accueil au cas par cas», a expliqué Mme Belloubet sur France 2.
Pour sa part, le ministère allemand des Affaires étrangères a jugé «extrêmement difficile» d'organiser en ce moment un rapatriement des djihadistes européens retenus en Syrie. Pour Heiko Maas, un tel retour ne pourrait être possible que si «nous pouvons garantir que ces personnes soient immédiatement envoyées ici devant un tribunal et qu'elles seront mises en détention».
En Belgique, le ministre de la Justice Koen Geens a réclamé une «solution européenne» à ce problème, appelant à «réfléchir tranquillement et regarder ce qui comporte le moins de risques sécuritaires».
«Il s'agit des gens les plus dangereux dans le monde. Nous ne devons pas les reprendre», a déclaré un porte-parole du Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen.
L'officiel a qualifié de prématuré l'appel de Donald Trump, la situation en Syrie étant selon lui loin d'être stable.
*Organisation terroriste interdite en Russie