La Turquie ne reviendra pas sur sa décision d'acheter des missiles sol-air S-400 à la Russie, en dépit des pressions des États-Unis, a prévenu samedi le Président Recep Tayyip Erdogan.
Washington a aussi prévenu Ankara que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 auprès de Lockheed Martin et entraîner l'instauration de sanctions américaines.
Le président Erdogan est resté insensible à ces menaces lorsque le sujet a été évoqué avec des journalistes dans l'avion qui le ramenait de Sotchi, où avait lieu un sommet avec l'Iran et la Russie.
«Nous avons conclu ce contrat de S-400 avec la Russie. Il est hors de question pour nous de revenir là-dessus. C'est fait», a dit Erdogan, cité par la chaîne turque NTV.
L'offre formelle de missiles Patriot expire à la fin mars. Le contrat est estimé à 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros). Ankara a signé fin 2017 avec Moscou un contrat estimé à 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) pour la livraison des S-400, prévue en juillet prochain.