Sur l'initiative d'Éric Bertinat, secrétaire général du parti suisse Union démocratique du centre (UDC) qui est aussi le président du conseil municipal de Genève, cet organe législatif de la ville a adopté le 6 février une résolution exigeant que Berne offre l'asile à Julian Assange, informe la Radio Télévision Suisse (RTS).
«Que l'on soit pour ou contre, que l'on considère Julian Assange comme un héros ou un traître voire un espion, il est pour moi évident qu'il est un fervent défenseur des droits de l'Homme tel que la Suisse le conçoit», avait écrit plus tôt l'élu dans une tribune publiée sur son blog.
Ce n'est pas la première fois que l'UDC prône l'octroi de l'asile à Julian Assange. En mars 2017, le conseiller national UDC Jean-Luc Addor avait appelé le Conseil fédéral à assurer la protection de M.Assange. Berne avait rejeté cette proposition en arguant que le lanceur d'alerte australien n'était pas un défenseur des droits de l'Homme.
En novembre dernier, des procureurs américains avaient révélé par inadvertance l'existence d'une inculpation censée rester secrète contre Julian Assange.
En 2012, Julian Assange avait trouvé asile à l'ambassade équatorienne de Londres, dans le but d'échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d'arrêt contre M.Assange, indiquant qu'il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution. Julian Assange craint, en cas d'arrestation, d'être extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.