Un participant à l'Acte 13 des Gilets jaunes à Paris a eu une main arrachée, probablement par une grenade assourdissante et à effet de souffle GLI-F4, devant l'Assemblée nationale, a annoncé un correspondant de Sputnik sur place.
Le blessé a reçu des soins de «street medics» avant d'être confié à des ambulanciers puis hospitalisé.
Selon l'AFP, la blessure aurait été causée par une «grenade de désencerclement» lancée par les forces de l'ordre.
Ce «photographe Gilet jaune» a été blessé lorsqu'il «prenait des photos des gens en train de pousser les palissades de l'Assemblée», a indiqué à l'AFP l'un des témoins, Cyprien Royer.
Les abords de l'Assemblée nationale sont le théâtre de quelques tensions entre policiers et manifestants. Selon la chaîne BFM TV, l'incident a eu lieu au moment où la police faisait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui essayaient de franchir les palissades de l'Assemblée nationale.
La grenade lacrymogène, assourdissante et à effet de souffle GLI-F4 contient une charge explosive constituée de 25 g de TNT. Elle est utilisée par les forces de l'ordre françaises depuis 2011. Cet outil de maintien de l'ordre controversé a déjà été mis en cause plusieurs fois. Le 24 novembre 2018, un jeune homme de 21 ans a eu la main partiellement arrachée par une grenade sur les Champs-Élysées. Le 1er décembre, un homme de 52 ans a perdu une main par une grenade GLI-F4 à Tours.