En visite en France, le vice-président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio, a tenu une rencontre avec des Gilets jaunes qui a été vivement critiquée par Paris. Le ministère français des Affaires étrangères a qualifié cette initiative de «nouvelle provocation» qui n'est «pas acceptable».
La polémique est montée jusqu'au sommet de l'État. Suite à cette rencontre, la France a rappelé ce jeudi son ambassadeur en Italie pour consultations face à «une situation grave» qui «n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre», a annoncé la porte-parole de la diplomatie française.
Alors que la visite de Di Maio a agacé l'Élysée, les internautes sont divisés en deux camps: les uns s'expriment en faveur de cette visite en critiquant les autorités françaises. Ils rappellent aux dirigeants français que c'est leur politique qui a mené à la situation actuelle.
Ah? C'est interdit? Au nom de quoi?
— Christine (@Christi86759737) February 7, 2019
Quand Benalla rencontre illégalement Crasse, c'est ok pour lui..
Non il est solidaire comme 66%des français face à votre politique de crétin vos réformes ont agraver notre dette
— aguiar victor (@aguiarvictor1) February 7, 2019
Voilà à quoi mène votre politique de médiocre
— Adeline Jaouadi (@AjAdeline) February 7, 2019
Di Maio et les GJ, c'est la liberté d'expression! LREM ne connaît pas bien ou plutôt ne respecte pas!
— GeneDuc (@genelesur) February 7, 2019
Et monsieur Macron veut plus d'Europe? L'Italie c'est notre ennemie?
— Kily (@helenekily) February 7, 2019
Tandis que les autres assurent que Paris a raison de s'indigner, car l'Italie n'a pas à s'immiscer dans la politique intérieure de la France. Aussi, reprochent-ils aux Gilets jaunes ce rendez-vous avec un membre du gouvernement italien.
L Italie n est pas plus légitime à s immiscer dans les affaires de la France que ne lest la France à s immiscer ds celles du Venezuela
— Nicole ODERA "JOJO GILET JAUNE" (@nicoleodera) February 7, 2019
si tu trouves honorable que des #GiletsJaunes rencontre un gouvernement d’extrême droite, il faut changer ta bio
— Fr9266 (@Fr9266) February 7, 2019
L'Italie néo-fasciste va mal et s'en prend à la France, rivale depuis les années De Gaulle, en ré-actionnant ses classes populaires sur le sujet. Le French bashing fonctionne à plein! Les Gilets jaunes français, patriotes en rupture de ban y collaborent! Honte à eux!@Elysee
— Together (@Parisdurables) February 7, 2019
Comme par hasard, il s'agit d'italiens fachos…
— Michel (@Michel13714115) February 7, 2019
Merci de montrer une nouvelle fois que les GJ ne sont pas des saints..
Ce jeudi 7 février, invité de Public Sénat, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du Numérique, a affirmé que Luigi Di Maio ne comprenait pas le mouvement et qui sont les Gilets jaunes.
Rencontre Di Maio-Gilets jaunes:: « Monsieur Di Maio n’avait rien à faire avec eux » déclare Mounir Mahjoubi https://t.co/Y9fdvrvyQm
— Public Sénat (@publicsenat) February 7, 2019
«Ce qui me choque, c'est que ce monsieur n'a pas très bien compris avec qui il parlait.»
En guise de conclusion, Mounir Mahjoubi a souligné que le vice-président du Conseil des ministres italien, bien qu'il ait aussi vu un délégué des Gilets jaunes, Christophe Chalençon, n'a pas rencontré de «vrais» Gilets jaunes avec qui il serait possible de mener des discussions.
«Ce n'est pas tous les Gilets jaunes, il n'a pas fait venir une délégation complète.»
Avant d'ajouter:
«Monsieur Di Maio n'avait rien à faire avec eux et ces gens-là n'avaient rien à faire là. Ce ne sont pas des Gilets jaunes, dans l'esprit de ce que je défends habituellement. Ceux-là ne sont pas la violence, la rébellion et pour faire tomber la République.»
Auparavant, des membres du gouvernement italien s'étaient déjà exprimés sur le mouvement des Gilets jaunes. «Gilets jaunes, ne faiblissez pas!», avait notamment déclaré Luigi Di Maio le 7 janvier. Le même jour, le vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, a également apporté son soutien aux Gilets jaunes, sans toutefois les nommer. «Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un Président gouvernant contre son peuple», avait-il lancé.