La rencontre entre un ministre italien et des Gilets jaunes divise jusque sur la Toile

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Gilets jaunes à Paris, le 19 janvier 2019 - Sputnik Afrique
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Les tensions entre Paris et Rome semblent s’aggraver après une rencontre entre le ministre Luigi Di Maio et des Gilets jaunes en France. En conséquence de cette visite, Paris a fait rappeler son ambassadeur en Italie. Les internautes sont quant à eux divisés sur la question.

En visite en France, le vice-président du Conseil des ministres italien et dirigeant du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi Di Maio, a tenu une rencontre avec des Gilets jaunes qui a été vivement critiquée par Paris. Le ministère français des Affaires étrangères a qualifié cette initiative de «nouvelle provocation» qui n'est «pas acceptable».

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«Le vent du changement a traversé les Alpes»: Luigi Di Maio rencontre des Gilets jaunes

La polémique est montée jusqu'au sommet de l'État. Suite à cette rencontre, la France a rappelé ce jeudi son ambassadeur en Italie pour consultations face à «une situation grave» qui «n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre», a annoncé la porte-parole de la diplomatie française.

Alors que la visite de Di Maio a agacé l'Élysée, les internautes sont divisés en deux camps: les uns s'expriment en faveur de cette visite en critiquant les autorités françaises. Ils rappellent aux dirigeants français que c'est leur politique qui a mené à la situation actuelle.

Tandis que les autres assurent que Paris a raison de s'indigner, car l'Italie n'a pas à s'immiscer dans la politique intérieure de la France. Aussi, reprochent-ils aux Gilets jaunes ce rendez-vous avec un membre du gouvernement italien.

Ce jeudi 7 février, invité de Public Sénat, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du Numérique, a affirmé que Luigi Di Maio ne comprenait pas le mouvement et qui sont les Gilets jaunes.

«Ce qui me choque, c'est que ce monsieur n'a pas très bien compris avec qui il parlait.»

En guise de conclusion, Mounir Mahjoubi a souligné que le vice-président du Conseil des ministres italien, bien qu'il ait aussi vu un délégué des Gilets jaunes, Christophe Chalençon, n'a pas rencontré de «vrais» Gilets jaunes avec qui il serait possible de mener des discussions.

«Ce n'est pas tous les Gilets jaunes, il n'a pas fait venir une délégation complète.»

Avant d'ajouter:

«Monsieur Di Maio n'avait rien à faire avec eux et ces gens-là n'avaient rien à faire là. Ce ne sont pas des Gilets jaunes, dans l'esprit de ce que je défends habituellement. Ceux-là ne sont pas la violence, la rébellion et pour faire tomber la République.»

Auparavant, des membres du gouvernement italien s'étaient déjà exprimés sur le mouvement des Gilets jaunes. «Gilets jaunes, ne faiblissez pas!», avait notamment déclaré Luigi Di Maio le 7 janvier. Le même jour, le vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, a également apporté son soutien aux Gilets jaunes, sans toutefois les nommer. «Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un Président gouvernant contre son peuple», avait-il lancé.

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