La récente simulation de frappe nucléaire réalisée par les forces armées françaises ne constitue «rien de dramatique», estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
«Tous les pays faisant partie du dénommé "club nucléaire" […] réalisent des essais et exercices pour vérifier la capacité au combat de leurs forces de dissuasion nucléaire. Ainsi, il n'y rien de dramatique ni d'exceptionnel dans ces rapports», a déclaré M.Riabkov lors d'une conférence de presse.
Plus tôt dans la semaine, le ministère français des Armées avait annoncé qu'un équipage de Rafale B avait effectué une simulation de mission de dissuasion nucléaire. Un exercice peu fréquent a été réalisé en pleine montée des tensions consécutives au retrait de Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaires (FNI).
Selon le porte-parole de l'armée de l'air française, le colonel Cyrille Duvivier, de tels entraînements sont «effectués à intervalles assez réguliers, mais restent rares».
Aujourd'hui, la France consacre environ 3,5 milliards d'euros par an au maintien de son stock de 300 armes nucléaires et sous-marins nucléaires.