Malgré le fait que l'excision soit interdite au Royaume-Uni depuis plus de 30 ans, c'est la première fois qu'un tribunal britannique condamne une personne pour cette pratique, écrit Reuters.
Ainsi, vendredi, la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, a reconnu une Ougandaise de 37 ans, dont le nom n'est pas révélé, coupable d'avoir pratiqué cette mutilation sexuelle sur sa fille âgée de trois ans.
L'enquête a été ouverte après que les parents de la fille l'ont emmenée en sang à l'hôpital le 28 août 2017. Des médecins ont par la suite constaté trois coupures aux organes génitaux.
Au cours du procès, la mère a déclaré aux juges que sa fille s'était blessée sur le bord d'une porte de placard en métal après être tombée d'un plan de travail de cuisine dans leur appartement de l'est de Londres.
Pourtant, quatre médecins ont constaté que les blessures avaient été faites avec un outil pointu tel qu'un bistouri et ne pouvaient pas être expliquées par une chute.
Quant à la jeune victime, elle a indiqué à la police qu'elle avait été retenue et coupée par une «sorcière». Son frère aîné a confirmé ensuite aux enquêteurs que c'était effectivement sa mère qui avait blessé sa sœur.
Selon Reuters, dans les mois qui ont suivi, la mère a pratiqué des dizaines d'actes de sorcelleries pour tenter de faire taire les enquêteurs et le procureur général.
La femme risque jusqu'à 14 ans de prison. La peine sera prononcée le 8 mars. Le père de la fille, âgé de 43 ans et d'origine ghanéenne, n'a pas été condamné, précise l'agence.